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Avec ses 2,7 millions d’habitants intra-muros et près de 10 millions dans son agglomération, Chicago n’est pas seulement une métropole imposante. C’est une ville qui raconte l’Amérique dans toutes ses strates : celle des pionniers et des architectes visionnaires, celle de la Prohibition et de ses légendes troubles, celle de la Route 66 qui démarre ici pour s’étirer jusqu’au Pacifique. Une ville qui se découvre autant à hauteur d’homme qu’à vol d’oiseau, dans ses entrailles comme depuis ses sommets vertigineux.
Les racines françaises d’une métropole américaine
L’histoire de Chicago commence par une rencontre inattendue entre l’Ancien et le Nouveau Monde. Jean-Baptiste Point DuSable, commerçant d’origine haïtienne et française, s’installe à la fin des années 1770 à l’embouchure de la rivière Chicago, sur les rives du lac Michigan. Il y établit un comptoir de traite des fourrures, échangeant avec les populations amérindiennes locales – principalement les Potawatomi – et posant sans le savoir les fondations de ce qui deviendra l’une des plus grandes villes américaines. DuSable, considéré aujourd’hui comme le fondateur de Chicago, incarne cette Amérique métissée et entrepreneuriale qui s’inventait alors dans les territoires de l’Ouest.

La situation géographique du lieu n’a rien d’un hasard. Le lac Michigan offre une voie navigable naturelle vers le nord et les Grands Lacs, tandis que la rivière Chicago permet de rejoindre le Mississippi via l’Illinois. Cette position stratégique fait rapidement de Chicago un nœud d’échanges crucial. L’arrivée du chemin de fer au milieu du XIXe siècle transforme ce comptoir en carrefour ferroviaire majeur, attirant des vagues d’immigrants et de capitaux.
C’est alors qu’intervient l’événement qui va forger l’identité moderne de Chicago : le grand incendie d’octobre 1871. Pendant trois jours, les flammes dévorent la ville, réduisant en cendres des quartiers entiers et laissant plus de 100 000 personnes sans abri. Mais là où d’autres villes auraient sombré, Chicago renaît avec une ambition décuplée. La reconstruction devient un laboratoire architectural à ciel ouvert, attirant les plus grands esprits créatifs de l’époque. C’est ce phoenix de béton, d’acier et de verre qui donnera naissance à la « capitale de l’architecture » que nous connaissons aujourd’hui.
Une ville qui s’écrit en hauteur
L’École de Chicago – ce mouvement architectural né des cendres de l’incendie – a révolutionné l’art de construire en hauteur. Les premiers gratte-ciels du monde émergent ici, portés par des innovations techniques comme la structure métallique et l’ascenseur. Ces pionniers de l’architecture verticale ont posé les bases d’une esthétique nouvelle, fonctionnelle et audacieuse, qui continue d’irriguer la skyline de la ville.

En levant les yeux dans le Loop – le centre-ville historique –, on peut encore admirer ces témoins de l’âge d’or architectural : le Rookery Building avec son atrium lumineux réaménagé par Frank Lloyd Wright, le Monadnock Building et ses murs de brique porteurs, le Marquette Building et ses mosaïques inspirées de l’histoire locale. Ces édifices côtoient des créations plus récentes tout aussi impressionnantes : la Tribune Tower néo-gothique qui incorpore des fragments de monuments du monde entier dans sa façade, le Wrigley Building d’un blanc éclatant qui semble scintiller la nuit venue.
L’architecture moderne a également laissé son empreinte indélébile. Les deux tours cylindriques de Marina City, surnommées « les épis de maïs », défient les conventions avec leurs balcons en forme de pétales. Les œuvres de Mies van der Rohe, maître du style international, ponctuent la ville de leur élégance minimaliste. La Trump International Hotel & Tower, avec ses 423 mètres de hauteur et sa silhouette effilée en retrait progressif, s’impose comme l’un des édifices les plus reconnaissables de la skyline. Et puis il y a les deux géants qui dominent l’horizon : la Willis Tower (anciennement Sears Tower) et la John Hancock Center, colosses de verre et d’acier qui offrent des observatoires parmi les plus spectaculaires au monde.

Tant de chefs-d’œuvre mériteraient un livre entier. Pour mieux appréhender cette profusion architecturale, une visite au Chicago Architecture Center en début de séjour s’impose. Des bénévoles passionnés se feront un plaisir d’échanger avec vous, et vous pourrez y découvrir une maquette grandeur nature de la ville qui vous aidera à vous orienter et à comprendre l’évolution urbaine de Chicago.
Une croisière architecturale sur la Chicago River complétera idéalement vos explorations à pied. Voguer entre ces façades titanesques, c’est comprendre comment la ville dialogue avec son cours d’eau, comment les architectes ont su transformer une rivière industrielle en artère majestueuse.
Chicago en strates : une ville à explorer sur plusieurs niveaux
L’un des charmes méconnus de Chicago réside dans sa verticalité non seulement visible, mais aussi vécue. Car cette ville ne se découvre pas seulement en levant les yeux vers ses gratte-ciels – elle se parcourt sur plusieurs strates superposées, comme si plusieurs villes coexistaient à des altitudes différentes.
Commencez par les entrailles. Le Pedway, ce réseau de passages souterrains qui serpente sous le Loop, offre un labyrinthe climatisé reliant immeubles de bureaux, stations de métro, centres commerciaux et hôtels. En hiver, lorsque les vents glacés du lac transforment les rues en couloirs polaires, ces galeries souterraines deviennent le refuge des Chicagoans. C’est une ville parallèle, fonctionnelle et surprenante, que peu de visiteurs prennent le temps d’explorer.
Remontez d’un niveau et vous voilà au bord de la Chicago River, dont la Riverwalk aménagée vibre d’animation dès les beaux jours. Restaurants, bars et cafés s’égrènent le long de cette promenade qui permet d’apprécier l’architecture depuis un angle totalement différent. Les kayakistes glissent sur l’eau, les ponts basculants se lèvent pour laisser passer les bateaux, et la ville prend soudain des allures presque européennes.
Au-dessus encore, le métro aérien – l’iconique « L » – trace ses rails dans le ciel urbain avec un fracas métallique qui fait partie intégrante de la bande-son de Chicago. Emprunter la Brown Line ou la Pink Line, c’est voyager à hauteur d’étage, au niveau des fenêtres des immeubles, dans une proximité troublante avec la vie des habitants. Cette infrastructure datant de la fin du XIXe siècle apporte à certains quartiers du Loop une atmosphère presque gothique, sombre et industrielle, qui n’est pas sans évoquer Gotham City. D’ailleurs, les amateurs de comics et de cinéma reconnaîtront dans certaines rues de Chicago le décor de plusieurs films de Batman.

Enfin, tout en haut, les observatoires offrent un point de vue vertigineux sur l’immensité urbaine et lacustre. La Willis Tower propose « The Ledge », ces balcons de verre suspendus à 412 mètres d’altitude où l’on peut littéralement marcher au-dessus du vide. Le 360 Chicago, au 94e étage de la John Hancock Center, séduit par sa vue plongeante sur le lac et le Magnificent Mile. Mais ne négligez pas une option plus intime : monter au rooftop de votre hôtel ou dans l’un des nombreux bars perchés de la ville offrira une expérience tout à fait valable, parfois même plus agréable que les observatoires bondés.
Le lac Michigan : quand Chicago prend des airs de station balnéaire
La première fois que l’on découvre le lac Michigan depuis les rives de Chicago, on éprouve un instant de confusion. Est-ce vraiment un lac ? L’horizon liquide s’étend à perte de vue, sans la moindre berge opposée visible, et les vagues viennent mourir sur des plages de sable doré. On se croirait presque au bord de l’océan, tant l’immensité est saisissante.

Ce cinquième océan d’eau douce – le lac Michigan s’étend sur plus de 57 000 kilomètres carrés – élargit considérablement l’horizon de Chicago, lui offrant une respiration précieuse dans son tissu urbain dense. Dès les beaux jours, et particulièrement au petit matin, le Lakefront Trail se remplit de joggers, cyclistes et marcheurs venus saluer le lever du soleil. Assister à cette aube dorée depuis le rivage côté Magnificent Mile – cette zone prestigieuse autour de Michigan Avenue qui concentre boutiques de luxe et gratte-ciels emblématiques – constitue une excellente façon de commencer sa journée, loin de l’agitation qui gagnera bientôt les avenues.

Si le temps le permet – et si vous avez le courage d’affronter une eau qui reste fraîche même en été –, pourquoi ne pas piquer une tête dans les eaux claires du lac ? À défaut, se tremper les pieds sur l’une des nombreuses plages qui bordent la côte suffit à apprécier cette particularité unique de Chicago : avoir des plages urbaines à quelques mètres seulement d’immeubles grandioses. Ohio Street Beach, Oak Street Beach ou North Avenue Beach offrent ce contraste saisissant entre nature lacustre et skyline futuriste.
Des poumons verts au cœur de la métropole
Chicago n’est pas en reste côté espaces verts, et le célèbre Millennium Park en constitue l’emblème le plus reconnaissable. Vous avez certainement déjà aperçu son « Bean » – cette sculpture elliptique et réfléchissante dont le nom officiel est Cloud Gate, œuvre de l’artiste Anish Kapoor. Au-delà du selfie obligatoire, le parc mérite qu’on s’y attarde : le Lurie Garden, jardin botanique soigneusement aménagé, offre un contraste saisissant entre végétation luxuriante et skyline en toile de fond. C’est une véritable bouffée d’oxygène en plein centre-ville.
Poussez plus loin vers l’arrière et découvrez le Maggie Daley Park, paradis des familles avec ses aires de jeux imaginatives et son mur d’escalade. Les amateurs de fontaines grandioses ne manqueront pas, à quelques pas de là, la Buckingham Fountain, cette vasque monumentale qui propulse son jet central à 45 mètres de hauteur. Là encore, le contraste entre l’eau jaillissante et les tours qui se dressent en arrière-plan crée une image puissante.

Plus au nord, au-delà du quartier résidentiel prestigieux de Gold Coast, Lincoln Park vous offrira un refuge de tranquillité étendu sur plusieurs centaines d’hectares. Ce poumon vert abrite un zoo gratuit, des serres victoriennes, des plages et des sentiers qui serpentent le long du lac. La vue sur la skyline du nord du centre-ville depuis les rives du parc figure parmi les plus photogéniques de Chicago.
L’âme d’une ville se goûte aussi
Impossible de séjourner à Chicago sans goûter à sa spécialité gastronomique la plus emblématique : la deep-dish pizza. Cette tourte épaisse et généreuse, garnie de fromage fondu, de sauce tomate et de garnitures diverses, constitue l’antithèse de la pizza napolitaine fine et croustillante. On l’enfourne dans un moule profond qui lui donne sa hauteur caractéristique, et le résultat tient davantage du gratin que de la pizza traditionnelle. Chez Giordano’s, Lou Malnati’s ou Gino’s East, vous aurez l’embarras du choix pour goûter à cette institution locale. Prévoyez d’avoir faim – et du temps, car la cuisson prend facilement 30 à 45 minutes – car c’est copieux, délicieusement régressif et définitivement chicagoan.

Au risque de faire hurler certains, Chicago, c’est aussi le siège de McDonald’s. Si vous êtes amateur de la chaîne – comme Le Voyage Américain l’assume pleinement –, allez faire un tour du côté de leur restaurant de Randolph Street, au pied de leur « Hamburger University » où ils forment les franchisés du pays. Vous pourrez parfois y goûter des spécialités mondiales de McDonald’s qu’on ne trouve nulle part ailleurs aux États-Unis. Vous n’êtes pas fan ? Ce n’est pas grave, car ce quartier – le Fulton Market District – est devenu le nouveau cœur battant gastronomique et festif de Chicago. Anciennement zone de marchés de gros et d’entrepôts, il s’est métamorphosé en épicentre culinaire où se côtoient restaurants étoilés, bistrots branchés et bars à cocktails créatifs. Allez-y faire un tour à l’heure du dîner un samedi soir et vous ressentirez toute l’animation des locaux. Vous trouverez forcément un restaurant à votre goût.
La scène culinaire de Chicago dépasse largement ces deux emblèmes. La ville compte une scène gastronomique exceptionnellement diverse, reflet des communautés qui l’ont façonnée : cuisine soul food héritée de la Grande Migration afro-américaine, spécialités polonaises dans le quartier d’Avondale, saveurs chinoises à Chinatown, tacos authentiques à Pilsen. Cette richesse mérite qu’on prenne le temps d’explorer au-delà du centre touristique.
Au-delà du Loop et du Magnificent Mile
Si le Loop et le Magnificent Mile concentrent l’essentiel des attractions emblématiques, limiter Chicago à ces deux artères reviendrait à passer à côté de l’âme véritable de la ville. Prévoir un séjour suffisamment long avec votre créateur de voyage vous permettra d’explorer d’autres quartiers et de quitter la frénésie du centre-ville pour découvrir un Chicago plus intime, plus résidentiel, plus authentique.
Les férus d’architecture feront un pèlerinage à Oak Park, en banlieue ouest, où Frank Lloyd Wright possédait son atelier et a construit ses premières maisons. Ce quartier ombragé abrite la plus grande concentration au monde d’édifices conçus par le maître de l’architecture organique. La visite de sa maison-atelier et la balade dans les rues bordées de ses créations constituent une leçon d’histoire de l’architecture américaine à ciel ouvert.
Le Near West Side vous offrira des promenades tranquilles et agréables dans un secteur résidentiel aux jolies maisons victoriennes. Proche de l’université de l’Illinois, ce quartier englobe Little Italy, ancien bastion de la communauté italienne qui conserve encore quelques restaurants et pâtisseries d’époque. C’est aussi là que se trouve le National Public Housing Museum, institution unique qui documente l’histoire du logement social américain et ses enjeux, sujet moins glamour mais essentiel pour comprendre l’Amérique urbaine du XXe siècle.
Pilsen, le quartier américano-mexicain situé au sud-ouest du Loop, vibre au rythme de la culture chicana. Les façades colorées arborent des murales spectaculaires qui racontent l’histoire de la communauté mexicaine, les taquerias proposent une cuisine authentique, et les galeries d’art célèbrent la créativité latino. C’est un Chicago effervescent, coloré et chaleureux, qui rappelle que cette ville du Midwest a toujours été un creuset de cultures.
Et puis il y a cette autre Chicago, celle des années 1920 et de la Prohibition, qui affleure encore dans certaines ruelles du centre-ville. Si la ville ne cultive pas ouvertement son passé de capitale du crime organisé – l’époque d’Al Capone et des speakeasies clandestins –, cette période trouble fait partie intégrante de son imaginaire. Quelques bars à thème et visites guidées permettent de replonger dans cette atmosphère interlope, quand le jazz résonnait dans les caves et que les gangsters dictaient leur loi.
Musées : entre science et art
Une ville de cette envergure ne saurait exister sans institutions culturelles majeures. Chicago en regorge, et il faudrait des semaines pour toutes les visiter. Parmi les incontournables figure le Griffin Museum of Science and Industry, l’un des plus grands musées scientifiques au monde. Installé dans un édifice néo-classique grandiose construit pour l’Exposition universelle de 1893, ce musée fascinera petits et grands avec ses expositions interactives : un sous-marin allemand U-505 capturé pendant la Seconde Guerre mondiale, une reconstitution de mine de charbon, des expériences de physique spectaculaires et même un théâtre OMNIMAX avec écran enveloppant de cinq étages. C’est l’endroit idéal pour comprendre comment la science a façonné le monde moderne, présenté de façon ludique et immersive.
Côté beaux-arts, l’Art Institute of Chicago figure parmi les plus prestigieux musées d’art au monde. Sa collection impressionniste et post-impressionniste rivalise avec celles des musées européens – on y trouve des chefs-d’œuvre de Monet, Renoir, Seurat, Van Gogh ou Cézanne. Mais le musée ne s’arrête pas là : art américain, art contemporain, arts décoratifs, photographie… Les collections sont d’une richesse exceptionnelle. Les amateurs d’art contemporain pousseront également jusqu’au Museum of Contemporary Art, qui présente des expositions audacieuses d’artistes nationaux et internationaux.
Là aussi, l’accompagnement d’un agent de voyage sera indispensable pour bien calibrer la durée de votre séjour. Entre l’architecture, les quartiers, les espaces verts, la gastronomie et les musées, Chicago mérite qu’on lui consacre au minimum quatre à cinq jours pleins – et même davantage si vous souhaitez vraiment l’apprivoiser.
Chicago, destination à part entière
Oui, il est tout à fait possible de consacrer un voyage entier à Chicago. Contrairement à d’autres métropoles américaines que l’on visite souvent en coup de vent lors d’un circuit plus large, Chicago peut se suffire à elle-même. Sa richesse architecturale, culturelle et gastronomique justifie qu’on y pose ses valises plusieurs jours. D’autant que la ville est remarquablement « walkable » – comprenez qu’on peut s’y déplacer à pied, ce qui n’est pas toujours le cas dans les villes américaines. Un système de transports en commun efficace (métro aérien, bus) complète cette accessibilité.

Pour autant, Chicago constitue également un excellent point de départ pour explorer le Midwest, cette région souvent négligée des itinéraires touristiques européens. Plusieurs options s’offrent à vous selon vos centres d’intérêt et votre temps disponible.
Vous pourriez coupler Chicago avec Detroit, à quelques heures de route vers l’est, pour découvrir une autre ville industrielle en pleine renaissance, berceau de la musique Motown et temple de l’automobile américaine. Ou remonter vers le nord et le Wisconsin, découvrir Milwaukee et ses brasseries, puis pourquoi pas pousser jusqu’aux rives sauvages du lac Superieur.
Les plus aventureux entreprendront une grande boucle pour découvrir les métropoles du Midwest et du Mississippi : Minneapolis-Saint Paul avec leur dynamisme culturel, puis descendre le long du fleuve jusqu’à Saint Louis et son arche monumentale. Ce serait là une façon originale de découvrir l’Amérique profonde, loin des sentiers battus californiens ou new-yorkais.
Le point de départ mythique : la Route 66
Chicago marque également le début de la Route 66, cette route historique qui traverse le cœur de l’Amérique sur près de 4 000 kilomètres jusqu’à Santa Monica. Une pancarte discrète à l’angle d’Adams Street et de Michigan Avenue signale ce point de départ officiel. Pour certains voyageurs, Chicago constituera le premier chapitre d’un voyage qui les mènera vers l’ouest, que ce soit sur une portion de cette route ou dans son intégralité jusqu’à Los Angeles.
Quand partir à Chicago ?
Le climat de Chicago mérite quelques précautions dans la planification de votre voyage. Les hivers y sont franchement polaires : de décembre à février, les températures plongent régulièrement en dessous de zéro, et les vents glacés du lac Michigan transforment la ville en congélateur géant. Le phénomène du « lac effet » peut apporter des chutes de neige spectaculaires, et le vent qui s’engouffre entre les gratte-ciels justifie amplement le surnom de « Windy City ».
Les saisons idéales pour découvrir Chicago sont le printemps (mai-juin) et l’automne (septembre-octobre). Les températures sont agréables, les parcs verdoyants ou flamboyants, et la vie en terrasse bat son plein. L’été (juillet-août) est chaud et humide, avec des températures qui peuvent grimper au-delà de 30°C, mais c’est aussi la haute saison touristique, avec de nombreux festivals et événements qui animent la ville. Si vous supportez la chaleur, cette période offre une énergie particulière, notamment le long du lac où tout le monde vient chercher un peu de fraîcheur.
Une ville qui mérite mieux que sa réputation
Chicago souffre parfois d’un déficit de notoriété auprès des voyageurs français, éclipsée par les géants que sont New York et la Californie. Pourtant cette ville du Midwest possède une personnalité unique dans le paysage urbain américain : moins frénétique que New York ( mais tout aussi cinématographique), moins étalée que Los Angeles, elle offre un équilibre rare entre grandeur métropolitaine et qualité de vie urbaine.
Chicago, c’est l’Amérique qui construit, qui innove, qui se réinvente perpétuellement. Des cendres de 1871 aux gratte-ciels du XXIe siècle, de DuSable à Barack Obama (qui y a lancé sa carrière politique), des gangsters de la Prohibition aux chefs étoilés du Fulton Market, la ville n’a jamais cessé de se métamorphoser tout en conservant son âme.
Si la découverte de Chicago vous tente, Le Voyage Américain saura vous aider à trouver le créateur de voyage qui saura composer un séjour à votre mesure, en fonction de vos appétits architecturaux, culturels ou gastronomiques, et vous proposer les meilleures extensions pour prolonger votre découverte du Midwest.




